PLAINSBORO, N.J. – Les bienfaits du yoga pourraient s'étendre au delà de la réduction du stress. C'est ce que montre une étude réalisée par l'Institut National de la Santé américain (NIH) portant sur des femmes en surpoids. Cette étude a montré que pour elle, une pratique adaptée du yoga avait participé à la diminution des graisses sous-cutanées.

 

Les bienfaits de cette forme de pratique, qui insiste plus sur la relaxation que sur une succession de postures, étaient comparés à ceux apportés par la pratique du stretching (étirements) sur une population de femmes cliniquement obèses.

 

L'auteure de l'étude, Maria G. Araneta, PhD, MPH, de l'Université de Californie à San Diego, explique que les chercheurs avaient étudiés si ces femmes pouvaient perdre du poids grâce à une pratique physique moins intense que les exercices aérobiques. Ces patientes possèdaient un IMC (Indice de Masse Corporel) supérieur à 30, ce que le Centre de Controle et de Prévention des Maladies définit comme obèse. Ces femmes pouvaient donc avoir du mal à commencer la pratique d'une activité physique, en dépit d'un besoin évident.

 

Araneta présenta les résultats de l'étude au 73èmes Sessions Scientifiques de l'Association Américaine Contre le Diabète à Chicago.

 

D'autres études avaient déjà prouvé l'efficacité d'une pratique adaptée du yoga dans la lutte contre le diabète, mais aucune n'avaient spécifiquement étudié la perte de graisse. L'étude d'Araneta comparait 2 groupes pendant 48 semaines. L'un pratiquait un yoga adapté, l'autre pratiquait des exercices de stretching. Les résultats montrèrent que les personnes qui avaient pratiqué le yoga avaient perdu plus de graisse sous-cutanée que les autres au cours des 6 premiers mois et qu'elles continuaient d'en perdre par la suite. Aucun des 2 groupes ne montrait cependant un perte de graisse viscérale.

• Poids : les 2 groupes ont perdu du poids, le groupe "yoga" en ayant perdu plus avec une moyenne de 1,3kg à 6 mois comparés à 0,7kg pour le groupe "stretching". Le groupe "yoga" a continué d'en perdre après ces 6 mois.

• Graisse : le groupe "yoga" a perdu 2,5 fois plus de graisse sous-cutanée que le groupe "stretching". Le groupe "yoga" a continué de perdre entre la fin des 6 premiers mois et la fin de la 48ème semaine, alors que le groupe stretching a inversé la courbe et a repris presque la moitié de la graisse perdue entre la fin des 6 premiers mois et la fin de la 48ème semaine.

 

Une des explications possibles est que cette forme adaptée de yoga réduit le taux de cortisol, qui augmente en périodes de stress et qui est connu pour augmenter le taux de graisse abdominale. Araneta devrait publier prochainement les résultats concernant ce taux de cortisol, également analysé lors de cette étude.